Situation géographique et administrative
La wilaya de Tizi-Ouzou se situe à 100 kilomètres d’Alger et fait partie de ce qu’on appelle « la Grande Kabylie ». Elle se situe au cœur du massif du Djurdjura et présente ainsi un relief montagneux fortement accidenté qui s’étale sur une superficie de 2 994 km², limitant de ce fait le potentiel agricole (32% de la superficie ). Les très hautes montagnes (pentes égales ou supérieures à 25%) occupent plus de la moitié de la superficie de la wilaya. Mais elle possède aussi une large ouverture sur la mer Méditerranée avec plus de 70 kilomètres de côtes.Elle a 70 kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée.
Suite au dernier découpage administratif de 1984 où l’Etat algérien avait créé 19 nouvelles communes, la Wilaya de Tizi- Ouzou compte désormais 21 daïras et 67 communes qui s’étendent sur une chaîne côtière composée des Dairas de Tigzirt, Azzeffoun, un massif central situé entre l’Oued Sebaou et la dépression de Drâa El Mizan Ouadhias.
Il s’agit de la wilaya comptant le plus de communes en Algérie. Les plus grandes villes sont Tizi Ouzou, Drâa El Mizan et Azazga.
La population de la wilaya
Selon les données de l’ANDI (Agence Nationale de Développement de l’Investissement), la population totale de la wilaya atteignait en 2012 1.127.166 habitants avec une densité moyenne de 429 habitants / km2, chiffre très élevé pour une zone de montagne. Cependant la répartition de la population est loin d’être égale. Certaines localités sont beaucoup plus concentrées en habitants, comme la commune de Tizi Ouzou dont la densité de population est estimée à 1.320 habitants au km². A contrario, d’autres localités, situées principalement dans les régions montagneuses ou enclavées, sont faiblement peuplées.
On observe dans la wilaya une certaine tendance à la baisse du taux d’accroissement de la population, tout particulièrement de 1998 à 2008. Durant cette période, 37 des 67 communes enregistrèrent un taux négatif, synonyme de déperdition de la population dans certaines localités. On peut expliquer cette tendance à la fois par des flux migratoires liés aux conditions socio-économiques difficiles (baisse des investissements, fermeture s de plusieurs unités économiques de la wilaya), mais aussi en raison de la situation qu’a traversée le pays durant la décennie noire du terrorisme, ayant frappé en plein les zones rurales et montagneuses et la Kabylie en particulier.
Cependant à partir de 2009 le taux d’accroissement annuel se stabilise autour de 1,5%, ce qui reste néanmoins plus bas que la moyenne nationale, supérieure à 2%.
Quelques données économiques
La plupart des emplois de la Wilaya proviennent du secteur tertiaire (commerce, services et transport). Derrière, l’administration continue largement à pourvoir des emplois prisés car considérés comme stables et durables, même si moins rémunérateurs. L’industrie et le BTPH (bâtiment, travaux publics, hydraulique) occupent respectivement les 3èmes et 4èmes rangs. Le secteur agricole quant à lui vient en dernière position et n’emploie que 5,2% de la population occupée (les caractéristiques montagneuses de la région limitent la surface agricole disponible) .
Le taux de chômage de la Wilaya de Tizi Ouzou estMais la Wilaya de Tizi-Ouzou est touchée par un taux de chômage relativement élevé et atteignaitatteignant près de 25,6% en 2011 (contre 18% fin 2009), soit plus de 90.000 demandeurs d’emplois. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces difficultés, dont certaines dues à la structure générale de l’économie algérienne (manque d’une industrie de base capable de dynamiser l’économie nationale, faiblesse du secteur privé nationale, dépendance du secteur des hydrocarbures…) et d’autres liés au manque de valorisation des atouts du territoire.
La plupart des emplois de la Wilaya proviennent du secteur tertiaire (commerce, services et transport). Derrière, l’administration continue largement à pourvoir des emplois prisés car considérés comme stables et durables, même si moins rémunérateurs. L’industrie et le BTPH occupent respectivement les 3èmes et 4èmes rangs. Le secteur agricole quant à lui vient en dernière position et n’emploie que 5,2% de la population occupée.
Depuis le début des années 2000, la hausse du prix international de l’énergie, principale source du pays en devises, a permis une certaine embellie financière en Algérie, conduisant l’Etat à beaucoup investir dans les infrastructures. La wilaya de Tizi-Ouzou a pu ainsi bénéficier du développement de son réseau routier (près de 5000 kilomètres) et ferroviaire (18 kilomètres), de son infrastructure portuaire (deux ports) et hydraulique, ainsi que de son réseau d’l’électrification (qui a ramené la wilaya à un taux de 95%).
En revanche, la wilaya peine à construire suffisamment de logements, surtout depuis 2008 alors que la demande s’accentue. Le déficit actuel en logement est estimé à 117 000 unités, sur la base de recensements et de demandes formulées par les particuliers. Néanmoins, ce chiffre pourrait être ramené à 80 000 selon les services en charge, après assainissement des fichiers des demandeurs. Or seulement 60% de cette demande pourra être satisfaite au titre du plan quinquennal 2015-2019.
Une région riche de son patrimoine
Les richesses naturelles variées de la wilaya en font sur le papier une des régions à plus fort potentiel touristique du pays. A la diversité du paysage (région à la fois côtière et de montagne), il faut y ajouter une réelle richesse archéologique et artisanale.
Une grande partie du patrimoine archéologique se trouve dans la zone côtière de Tigzirt (qui a servi de site pour la construction d’une ville romaine) et d’Azeffoun (l’antique Rusazus, recelant des restes de murailles, de conduites d’eau et des thermes importants). Concernant le reste des vestiges romains, on peut évoquer en particulier le Temple du Génie, datant du IIIe siècle, et la Basilique Chrétienne.
Naturellement, la wilaya est également réputée pour son artisanat traditionnel de qualité et original, que nous cherchons à promouvoir et à perpétuer par le biais du présent projet.